Dans une déclaration rendue publique le mardi 29 octobre 2024, et dont copie parvenue à la rédaction de New-messager-de-la-paix.net ce mercredi, le Comité Laïc de Coordination (CLC), représenté par le Prof. Justin Okana, le Prof. Isidore Ndaywel et Franklin Mbokolo, appelle les acteurs politiques et sociaux de la République démocratique du Congo (RDC) à une concertation préalable avant d’engager tout débat sur une éventuelle révision ou rédaction d’une nouvelle Constitution.
Inopportunité du débat constitutionnel dans le contexte actuel
Se positionnant en accord avec les déclarations des évêques et l’opinion publique, le CLC estime qu’un débat sur la révision constitutionnelle ou la création d’une nouvelle Constitution serait actuellement inopportun.
Le contexte socio-politique, déjà fragilisé par des défis électoraux récents, des tensions militaires et des préoccupations humanitaires, ne pourrait supporter un tel chantier sans risquer une désagrégation des structures étatiques et un accroissement de la polarisation sociale.
Les inquiétudes autour de la pérennisation du pouvoir
Le Comité souligne que le débat autour de la Constitution suscite une vive exaspération au sein de la population.
Cette réaction est en grande partie due à la perception d’une volonté d’imposer un projet sans véritable concertation, et surtout à la crainte que cette démarche ne cache un agenda politique visant à prolonger le mandat du Président actuel, au-delà des limites constitutionnelles. Cette crainte d’une extension indéfinie du pouvoir exécutif inquiète les citoyens, ébranlant leur confiance dans les institutions démocratiques, fait savoir les signataires de la déclaration.
Pour une gouvernance forte, digne et prospère : le dialogue avant tout
Malgré cette situation, le CLC reste optimiste quant à la capacité de la nation congolaise à surmonter ses défis.
Le Comité rappelle que l’objectif commun de bâtir un Congo fort et prospère ne peut se réaliser qu’en passant par une concertation honnête et de bonne foi entre les différents acteurs politiques et sociaux.
Selon le CLC, toute réforme constitutionnelle, qu’elle soit une révision ou une refonte totale, ne saurait être légitime que si elle découle d’un large consensus national.
Un appel à la planification et au dialogue pour l’avenir de la RDC
Dans cette déclaration, le CLC réitère l’importance d’un dialogue inclusif et transparent, en posant des objectifs clairs et en tenant compte des enjeux actuels.
Le Comité plaide pour une démarche pédagogique, permettant à la population de comprendre les enjeux d’un éventuel changement constitutionnel et d’y adhérer de manière éclairée.
Ce dialogue, affirme le CLC, est indispensable pour éloigner les suspicions d’agendas cachés et instaurer un climat de confiance pour bâtir un avenir collectif.
Pour conclure, le Comité Laïc de Coordination rappelle que l’avenir de la RDC doit être envisagé avec courage et détermination, mais surtout dans un esprit de transparence et de concertation.
Loin des luttes d’influence et des procès d’intention, le CLC appelle les forces politiques et sociales du pays à prendre part à ce dialogue pour garantir la stabilité et la prospérité d’un Congo uni.
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