« L’Afrique a fait preuve d’une résilience et d’un engagement remarquable dans la lutte contre le changement climatique (objectif 13), et les efforts visant à renforcer la réduction des risques de catastrophe se poursuivent, même si le nombre de pays ayant mis en place des stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe reste à 29 sur 54 depuis 2015.»
C’est une affirmation du Rapport 2024 sur le développement durable en Afrique conjointement présenté le 16 juillet 2024m à New York, par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et la Banque africaine pour le développement (BAD).
Selon un communiqué de presse du service de communication du PNUD parvenu à Gâchette d’Afrique, et relayé par New-messager-de-la-paix.net, ce rapport note cependant que le financement reste un défi pour le continent.
«Il lui faudra entre 118,2 et 145,5 milliards de dollars par an pour mettre en œuvre les engagements du continent en matière d’action climatique et les contributions déterminées au niveau national», explique le Dr Al Hamndou Dorsouma, responsable de la division Changement climatique et croissance verte de la BAD, Il y a donc nécessité, poursuit la même personnalité, que « les partenaires de développement intensifient leur soutien, notamment en renforçant le système des banques publiques de développement en se concentrant sur l’amélioration des capacités productives, des infrastructures et du développement du capital humain»
Au fait, le rapport 2024 présente un examen approfondi des avancées des pays du continent africain vers cinq objectifs des ODD (Objectifs de développement durable) et leurs 32 cibles par rapport à l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).
Ces cinq ODD sont, éliminer la pauvreté (objectif 1); éliminer la faim (objectif 2) ; lutter contre les changements climatiques (objectif 13) ; promouvoir des sociétés pacifiques (objectif 16) et renforcer les partenariats mondiaux (objectif 17).
Il s’avère, d’après cet examen, rapporte le communiqué de presse du PNUD, que l’Afrique n’est en passe d’atteindre que moins de trois des 32 objectifs évalués dans ce rapport «et que des revers ont été enregistrés pour 8 d’entre eux, avec des progrès lents ou un statu quo pour les objectifs restants.».
« Les pays africains ont réalisé des progrès significatifs dans des domaines importants, mais nous manquons de temps », a souligné pour sa part Matthias Naab, directeur régional adjoint par intérim du PNUD pour l’Afrique.
Pour ce dernier, il est tout aussi impératif « que nous renforcions les partenariats et recherchions des solutions innovantes pour mettre un terme à la décélération actuelle – et même au renversement dans certains domaines – et que nous travaillions plus étroitement avec les pays et les peuples africains pour nous remettre sur la bonne voie vers nos objectifs mondiaux et l’Afrique que nous voulons.»
Concernant l’ODD1, la source indique que l’Afrique a fait des progrès, malgré les revers causés par des crises de COVID-19, «qui ont considérablement augmenté les taux de pauvreté, puisqu’en 2022, l’Afrique représentait plus de la moitié (54,8 %) des personnes vivant dans la pauvreté dans le monde.»
Le rapport note aussi que les efforts visant à lutter contre la faim, la sous-alimentation et le retard de croissance en Afrique (ODD2) sont cruciaux.
« Malgré des défis tels que l’augmentation de la faim qui touchera 281,6 millions de personnes en 2022, soit une augmentation de 11 millions par rapport à 2021, des initiatives sont en cours pour résoudre ces problèmes et nécessitent un soutien urgent. Les mesures comprennent l’amélioration des investissements agricoles et l’aide pour renforcer la sécurité alimentaire.»
Autre évaluation, l’ODD13, porte comme dit ci-haut sur la lutte contre le changement climatique.
« L’Afrique a fait preuve d’une résilience et d’un engagement remarquable dans la lutte contre le changement climatique, et les efforts visant à renforcer la réduction des risques de catastrophe se poursuivent, même si le nombre de pays ayant mis en place des stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe reste à 29 sur 54 depuis 2015.»
Mais, «seuls 29,5 milliards de dollars ont été mobilisés sur les 2,8 billions de dollars nécessaires entre 2020 et 2030 pour permettre aux pays africains de mettre en œuvre leurs CDN dans le cadre de l’Accord de Paris », constate l’étude.
Gâchette d’Afrique/New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
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Pour accéder à toutes les conclusions et lire l’ensemble des recommandations, veuillez consulter le Rapport sur le développement durable en Afrique 2024 : bit.ly/2024ASDR-FR et le résumé vidéo : https://youtu.be/JTZIli9T8Ms