Dans un contexte où la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) vient de réaménager son calendrier électoral pour les élections législatives à Masi-Manimba et Yakoma, Jean Marie Ntantu Mey, coordonnateur du Forum des Associations du Grand Bandundu FAR/BDD, a exprimé mardi 8 octobre 2024, son indignation face à ce qu’il considère comme une sanction politique injustifiée contre les provinces du Kwilu et du Nord Ubangi.
Invité sur les antennes de la RTVS1, il a vivement critiqué cette décision qui priverait ces provinces d’une représentation équitable au sein des institutions parlementaires nationales ( Bureau du Senat et ses commissions permanentes) pendant un an.
Un calendrier électoral contesté
La publication récente du calendrier électoral par Denis Kadima, président de la CENI, prévoit que les élections législatives à Masi-Manimba et Yakoma se tiendront en décembre 2024.
Cette décision suscite une vive incompréhension dans les territoires concernés, en particulier au sein du Kwilu, une province historiquement impliquée dans l’organisation de l’État congolais.
Selon Ntantu Mey, le report des élections législatives dans ces deux circonscriptions crée une exclusion politique majeure qui affectera non seulement la représentation du Kwilu au Sénat, mais aussi sa participation aux travaux des commissions permanentes et à la direction de l’institution durant tout le mandat.
Kwilu : une province unie et ignorée
« Notre Kwilu est tout ce qui nous unit et doit nous unir ! », a affirmé Jean Marie Ntantu Mey. Dans son intervention, il a réitéré l’importance de l’unité des cinq territoires que sont Gungu, Idiofa, Masimanimba, Bagata et Bulungu, soulignant que le Kwilu est une grande province qui ne mérite pas d’être marginalisée de la sorte.
Pour lui, cette exclusion équivaut à une sanction infligée pour des raisons inavouées, d’autant plus que le Kwilu a toujours joué un rôle central dans la structuration politique et économique de la République démocratique du Congo.
La CENI tenue responsable
Jean Marie Ntantu Mey pointe directement du doigt Denis Kadima, l’accusant de porter la responsabilité de la non-représentation du Kwilu et du Nord Ubangi dans les institutions.
En retardant l’organisation des élections à Masi-Manimba et Yakoma, il estime que la CENI prive délibérément ces territoires de la possibilité d’élire leurs représentants, ce qui conduit à une absence totale de représentation dans les bureaux et les commissions permanentes du Sénat.
Appel à la publication d’un calendrier complet
Pour les notables du Kwilu, la solution est claire : la CENI doit impérativement publier un calendrier électoral complet, incluant l’organisation des élections des gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs dans ces deux provinces.
Ils estiment que l’absence prolongée de représentation impactera également l’examen du budget 2025 au niveau de l’Assemblée nationale, ainsi que la seconde lecture au Sénat. Ntantu Mey affirme que tout est mis en œuvre pour exclure le Kwilu et le Nord Ubangi des processus décisionnels cruciaux, une situation inacceptable pour des provinces qui ont toujours été des piliers de la nation congolaise.
Un appel à la justice électorale
Jean Marie Ntantu Mey appelle la CENI à faire preuve de transparence et à fixer rapidement le sort des présumés tricheurs qui auraient conduit à ce réaménagement du calendrier électoral.
Pour lui, la tenue des élections dans le Kwilu et le Nord Ubangi ne devrait souffrir d’aucun autre report. Il espère que le calendrier révisé sera cette fois respecté et exécuté, afin de rétablir la justice électorale et de garantir une représentation équitable pour toutes les provinces du pays.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
Tiré de RTVS1