Dans une correspondance datée du 8 août 2024, sous la référence n°01/PERS/IT/AS KIZITO/ZSU LUK/2024, adressée à Madame le chef de division provinciale de la santé du Kasaï Oriental à Mbuji-Mayi, Paulin Kabeya, infirmier titulaire de l’aire de santé Kizito, exprime son profond mécontentement et dénonce une gestion jugée anarchique au sein de la zone de santé de Lukelenge. Il accuse notamment le médecin chef de zone de pratiques irrégulières dans la gestion des ressources humaines.
Une gestion dénoncée comme arbitraire et opaque
Paulin Kabeya, affecté depuis 2017 à l’aire de santé Kizito par décision du gouverneur de la province, rapporte avoir été destitué de son poste sans notification officielle, au profit d’un membre de la famille du médecin chef de zone. « Le médecin chef de zone a engagé son frère comme infirmier titulaire à ma place, ainsi qu’une infirmière adjointe, sans jamais m’informer de ma destitution », déclare-t-il dans sa correspondance.
Selon ses dires, cette décision aurait été prise unilatéralement par le médecin chef de zone, qui gère la zone de santé « comme une société privée à responsabilité limitée (SPRL) », se passant de l’avis des autorités compétentes et des circulaires encadrant les agents de carrière de l’État. Kabeya pointe du doigt une violation flagrante des règles régissant le personnel de santé public.
Un réaménagement interne critiqué
Dans son courrier, l’infirmier dénonce également la nomination d’un nouveau titulaire fraîchement diplômé et sans matricule, présentée lors d’une réunion avec les relais communautaires (RECO) de la zone de santé de Kizito les 7 et 8 août 2024.
« Le médecin a invité tous les RECO pour leur présenter ce nouvel infirmier, en invoquant un réaménagement interne qui n’est qu’un prétexte pour dissimuler la réalité », poursuit Kabeya.
Ce dernier ajoute que deux autres infirmières ont également été engagées dans l’aire de santé Bonte, alors qu’elles n’ont jamais exercé dans la zone de santé de Lukelenge. Il joint à sa correspondance des documents d’engagement en annexe pour appuyer ses accusations.
Une demande de rétablissement des droits
Face à cette situation, Paulin Kabeya réclame justice et demande la révision des décisions prises par le médecin chef de zone.
Il espère que sa correspondance entraînera une enquête sur la gestion du personnel au sein de la zone de santé de Lukelenge et que les autorités compétentes prendront les mesures nécessaires pour rétablir l’ordre et le respect des procédures en vigueur.
Cette affaire met en lumière les difficultés que rencontrent certains agents de santé dans la gestion des ressources humaines au sein des zones de santé en République Démocratique du Congo.
La dénonciation de Paulin Kabeya soulève des questions sur la transparence et l’équité dans les décisions administratives, et appelle à une intervention des autorités pour garantir un traitement juste et conforme à la loi pour tous les agents du secteur public.
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