Contexte et annonce de la suspension
Lors d’une conférence de presse tenue à Kisangani, Constant Mutamba, Ministre d’État en charge de la justice, a informé l’opinion publique de la suspension de la Directrice de l’administration pénitentiaire de la prison centrale de Kisangani. Cette décision fait suite à des accusations de détournement de fonds et de biens destinés aux prisonniers.
Conditions inhumaines et corruption
En visite de travail à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, le Ministre de la Justice a pris connaissance des conditions de détention inhumaines régnant à la prison centrale.
Outré par les détournements perpétrés par les autorités pénitentiaires, Constant Mutamba a révoqué la directrice de l’établissement.
Réformes et améliorations annoncées
Désengorgement et nouvelles constructions
À l’instar des mesures prises à Kinshasa, le Ministre Mutamba a annoncé des mesures de désengorgement des prisons de la province et la construction prochaine de nouvelles infrastructures pénitentiaires répondant aux standards internationaux.
Ces actions visent à améliorer les conditions de vie des détenus et à réduire la surpopulation carcérale.
Alternatives aux emprisonnements
Le Ministre d’Etat a également abordé le problème des arrestations arbitraires et des règlements de comptes signalés par les prisonniers.
En réponse à ces préoccupations, il a indiqué une préférence pour les sanctions financières plutôt que les peines d’emprisonnement, afin de réduire le nombre de détenus et de promouvoir des solutions plus justes et humaines.
Commission Ad Hoc pour les détentions Illégales
Afin de traiter les cas de détention illégale, Constant Mutamba a mis en place une commission ad hoc.
Cette commission aura pour mission d’examiner les dossiers des prisonniers et de proposer des mesures appropriées pour corriger les injustices identifiées.
La suspension de la Directrice de la prison centrale de Kisangani et les réformes annoncées par le Ministre de la Justice représentent une étape importante dans la lutte contre la corruption et l’amélioration des conditions de détention en République Démocratique du Congo.
Ces mesures témoignent de la volonté du gouvernement de garantir la justice et le respect des droits humains au sein du système pénitentiaire.
New-messager-de-la-paix.net/Léon Balula