Une tendance préoccupante à Kikwit
La consommation abusive des vitamines dites « supers appétits » suscite des inquiétudes grandissantes à Kikwit, dans la province du Kwilu, au sud-ouest de la République démocratique du Congo.
Lundi, lors d’un entretien avec un médecin du gouvernement, les effets néfastes de cette pratique ont été mis en lumière, rapporte une source locale approchée par New-messager-de-la-paix.net.
Le recours abusif aux « supers appétits »
Selon le Dr Don Ebun-Enken, médecin à l’Hôpital général de référence de Kikwit 1, de nombreuses jeunes femmes et adolescentes de la ville et des environs recourent de plus en plus à ces médicaments, notamment des produits comme Nutrivine, Appetamine, et Ciptadine.
Ces substances sont consommées dans le but de prendre rapidement du poids et d’améliorer leur apparence physique, en particulier pour augmenter le volume des fesses, de la poitrine et du visage. Cette pratique est motivée par le désir d’atteindre un certain standard esthétique.
Les risques pour la santé
Cependant, le Dr Ebun-Enken met en garde contre les risques pour la santé associés à la consommation incontrôlée de ces produits. « Ces vitamines, en stimulant le stockage des graisses dans les adipocytes, augmentent considérablement le risque de développer des maladies graves telles que le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité et des pathologies cardiaques, » a-t-il déclaré.
Il a également souligné que ces produits, initialement prescrits pour des conditions médicales spécifiques comme la conjonctivite allergique, la rhinite ou encore les troubles de l’appétit, ne doivent être pris que sous surveillance médicale.
Appel à une réglementation stricte
Le médecin a profité de cet entretien pour appeler les autorités sanitaires à réglementer strictement la vente de ces vitamines. Il préconise une prescription médicale obligatoire afin de protéger les femmes contre les graves conséquences de leur consommation excessive.
« Il est impératif que le ministère de la Santé prenne des mesures pour limiter l’accès non encadré à ces produits », a insisté le Dr Ebun-Enken.
En conclusion, face à cette mode de consommation de vitamines à des fins esthétiques, les autorités et les professionnels de santé sont appelés à prendre des mesures pour sensibiliser la population et encadrer l’utilisation de ces substances potentiellement dangereuses.
New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay