La déroute d’Emmanuel Macron après le pari échoué de la dissolution.

Un pari risqué

Le président de la République, Emmanuel Macron, misait sur les divisions de la gauche et le rejet de l’extrême droite pour obtenir une majorité absolue après avoir dissous l’Assemblée nationale. En annonçant la dissolution le 9 juin, Macron espérait exploiter les fractures de la gauche mises en évidence lors de la campagne des européennes, ainsi qu’un nouveau barrage républicain pour triompher au second tour contre l’extrême droite.

Un echec retentissant

Trois semaines plus tard, le rejet dont il est victime, l’union de la gauche et la montée du Rassemblement national ont produit des résultats opposés à ceux qu’il avait anticipés.

Sa coalition présidentielle, Ensemble, est arrivée troisième avec 20,04 % des voix, le 30 juin, derrière le Nouveau Front populaire (27,99 %) et le Rassemblement national et ses alliés (33,15 %).

Le mythe du rempart Républicain

Emmanuel Macron pensait pouvoir réitérer ce qui avait fonctionné lors des présidentielles de 2017 et 2022, où il s’était présenté comme un rempart contre l’extrême droite pour battre Marine Le Pen.

Cependant, le barrage républicain s’était déjà fissuré en 2022, avec le RN obtenant un nombre record de 89 députés.

Malgré cela, Macron et ses conseillers pensaient que ce pari serait une fois de plus gagnant.

Une confiance mal placée

Certain de sa stratégie, Macron comparait son geste, le 10 juin, à une « grenade dégoupillée balancée dans les jambes » de ses opposants. Toutefois, l’idée d’une défaite inéluctable s’installait déjà chez les candidats et les chefs de la coalition présidentielle.

Édouard Philippe, ancien Premier ministre, déclarait le 20 juin : « Le président de la République a tué la majorité. » Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, affirmait de son côté : « Je ne serai pas ministre un jour de plus. »

Un Président Isolé

Macron, convaincu de pouvoir encore rassembler sur son nom, multipliait les interventions médiatiques tandis que ses candidats préféraient effacer son visage de leurs tracts.

Le contraste entre le raz-de-marée des législatives de 2017, où poser avec Macron suffisait pour être élu, et la campagne de 2024 est frappant. Cela illustre la chute de Macron et de son mouvement après sept années de pouvoir, marquées par une réforme des retraites impopulaire et une loi immigration controversée.

Une coalition fragilisée

Le 30 juin, la coalition présidentielle s’est qualifiée au second tour dans 290 à 330 circonscriptions, mais les projections lui attribuent seulement entre 70 et 100 sièges à l’Assemblée nationale après le second tour, le 7 juillet.

Face à cette défaite annoncée, Macron doit maintenant jouer les arbitres entre le RN et le Nouveau Front populaire (NFP). Un nombre record de triangulaires est prévu dans 285 à 315 circonscriptions.

L’appel au rassemblement Républicain

« Face au Rassemblement national, l’heure est à un large rassemblement démocrate et républicain pour le second tour », a affirmé Macron dans une déclaration aux médias.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, a ajouté : « Notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement national d’avoir une majorité absolue. » Attal a appelé au désistement des candidats Ensemble en troisième position pour éviter l’élection de députés RN.

Une défaite inévitable

Les prochains jours clarifieront la position de Macron, alors que certains candidats de sa coalition se désistent en faveur des opposants pour contrer le RN. Après cette défaite électorale, Macron cherche à éviter de devenir le président ayant remis les clés du pouvoir à l’extrême droite.

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