Guerre et paix : Une dualité qui dépasse le champ de bataille
Dans son ouvrage intitulé < le Congo et les grands lacs, la paix tout de suite pourquoi et comment> , l’écrivain et penseur africain Didier Mumengi révèle que » La guerre, par sa nature destructrice, ne cible pas seulement les ennemis sur le champ de bataille, mais annihile aussi la réflexion critique, un phénomène comparable aux épidémies en l’absence de mesures de prévention efficaces. La guerre continue son œuvre mortelle tant qu’une pensée pacificatrice n’est pas en mesure de l’arrêter. Paradoxalement, la guerre mène inévitablement vers une impasse dont la dernière issue reste la paix ».
La paix : Un art de vivre et une responsabilité collective
Et d’ajouter,
» Emprunter les chemins de la paix exige une approche méthodique et continue, car la paix n’est pas un état figé, mais une éthique de vie. Elle nécessite une révision régulière des pratiques sociales pour maintenir l’architecture du vivre-ensemble.
À l’image des mesures de prévention contre les moustiques, instaurer une paix durable passe par des actions concrètes et préventives. Certaines personnes se réfugient sous des moustiquaires, d’autres utilisent des insecticides, mais les solutions les plus efficaces et respectueuses de l’environnement consistent à éliminer les foyers de prolifération, comme les gîtes larvaires. De même, les infrastructures d’interculturalité et les dispositifs de coexistence pacifique offrent des solutions à long terme pour une paix durable « .
L’analogie entre les moustiques et les relations internationales
Faisant l’analogie entre les moustiques et les relations internationales, il explique que » dans le monde, chaque nation doit composer avec deux types de partenaires, tout comme les moustiques se déclinent en deux genres.
Les moustiques mâles dérangent par leur bourdonnement, sans piquer, à l’image des partenaires non violents qui envahissent de manière subtile, souvent par l’économie, le commerce ou la culture.
Quant aux moustiques femelles, elles piquent et provoquent des maladies, à l’image des partenaires violents qui agressent militairement. Ces deux types de « partenaires » révèlent chacun à leur manière les faiblesses des systèmes organisationnels et les vulnérabilités de nos sociétés ».
Bâtir une paix sincère : sortir du cercle des engagements superficiels
Pour cet auteur, « la véritable paix va au-delà de la simple cessation des hostilités : elle incarne un renoncement profond et sincère à la violence. Cet état d’esprit est envisageable seulement si une réflexion approfondie met fin à l’anarchie sous-jacente, ouvrant la voie à un nouvel ordre sociétal. Bâtir une paix durable, c’est aller au-delà des résolutions superficielles et des réponses temporaires. Cela exige une plongée dans les racines de la violence, à savoir ses causes structurelles et culturelles« .
Vers une paix pérenne et réfléchie
L’analogie entre la lutte contre les moustiques et la construction de la paix démontre qu’une solution efficace et durable repose sur la prévention et une approche proactive, soutient, le sénateur honoraire.
De même, souligne Mumengi, » la démoustication écologique réduit les risques de maladies, la mise en place de structures sociales inclusives et d’espaces de dialogue interculturel peut prévenir les conflits. Ainsi, pour rompre avec le cycle des engagements superficiels, il est impératif de promouvoir une paix qui repose sur des fondements solides, allant au-delà des solutions de façade pour éradiquer les sources profondes des conflits ».
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema