L’Agence Congolaise de Presse : 64 ans de service – Témoignage poignant de Laurent Masini sur un héritage prestigieux et une évolution marquée par la modernité.

Un pilier historique de la médiasphère Congolaise

L’Agence Congolaise de Presse (ACP), fondée le 12 août 1960, a joué un rôle central dans l’histoire médiatique de la République Démocratique du Congo (RDC). Créée sous l’impulsion du premier Premier Ministre Patrice-Emery Lumumba, cette agence est née sur les cendres de l’agence Belga dans un contexte de lutte pour l’indépendance et la souveraineté médiatique, alors que le jeune État congolais se battait pour se forger une identité sur la scène internationale.

L’inspiration visionnaire de Patrice Lumumba

Patrice-Emery Lumumba, en créant l’ACP, cherchait à contrer la propagande et les récits biaisés véhiculés par les médias occidentaux sur la situation au Congo de l’époque.

L’ACP, héritière des infrastructures de l’Agence Belga, devait fournir une voix alternative pour raconter la réalité du Congo nouvellement indépendant. Très rapidement, l’agence est devenue un instrument incontournable de la politique de communication nationale.

L’ ère Mobutu : une expansion sans précédent

Sous la présidence de Mobutu Sese Seko, l’Agence Congolaise de Presse a pris une nouvelle dimension en devenant l’Agence Zaïre Presse (AZAP).

Ce changement de nom était symbolique d’une nouvelle ère où l’AZAP s’imposait comme un puissant outil de propagande face aux médias occidentaux, surtout dans le contexte tendu des relations avec la Belgique.

L’AZAP a ouvert des bureaux dans des capitales stratégiques telles que Bruxelles, Paris, Pékin et Luanda, employant des journalistes congolais à l’étranger.

Durant cette période, l’AZAP jouissait du monopole de l’information publique et institutionnelle, et ses journalistes figuraient parmi les mieux rémunérés du pays.

L’agence était également bien équipée, avec une flotte de plus de 20, 2 véhicules pour chaque direction provinciale qui témoignaient de sa puissance.

L’héritage de Laurent Désiré Kabila et la renaissance de l’ACP. 

Après la chute de Mobutu en 1997, l’Agence Congolaise de Presse a été rétablie sous son nom d’origine par Laurent Désiré Kabila. Ce dernier a utilisé l’ACP pour consigner et diffuser ses idées politiques.

L’agence a continué à jouer un rôle vital, s’adaptant aux défis du temps sous diverses directions, tout en maintenant son influence dans le secteur médiatique national et international.

La dégradation sous l’AFDL et l’impact sur l’ACP

L’arrivée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) au pouvoir a entraîné des changements significatifs dans la gestion de l’ACP.

La transition de la tutelle de la Présidence de la République au Gouvernement a marqué le début d’une gestion moins rigoureuse, conduisant à une dégradation progressive des infrastructures de l’agence.

Les défis modernes et la poursuite de la mission

Malgré ces défis, l’ACP continue de jouer un rôle crucial dans le paysage médiatique congolais sous la direction actuelle de Bienvenu Bakumanya.

Grâce à l’adoption des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’agence assure une couverture nationale étendue et reste un acteur clé de l’information en temps réel.

Un héritage incontournable dans l’histoire de la RDC

L’Agence Congolaise de Presse, avec ses 64 ans d’existence, incarne la résilience et l’importance de la presse dans la construction de l’identité nationale congolaise.

Sous la direction de figures emblématiques telles qu’Elebe ma Ekonzo, Jean Jacques Kande Dzambulate, Landu Lusala Kasa et Ramazani Baya, l’agence a su renforcer sa position sur la scène internationale en nouant des partenariats stratégiques avec des agences de presse mondiales telles que l’AFP, Belga et Reuters, etc.

D’autres figures, comme Ali Kalonga, Laurent Masini, Justin Kangundu, Eale, Longonya et Kaboyi Lambert avec son record de longévité de plus de 10 ans à la tête de l’agence, ont joué un rôle crucial en maintenant l’agence à flot malgré des périodes de difficultés.

Le témoignage de Laurent Masini met en lumière non seulement l’évolution de l’agence mais aussi la politique de promotion du genre sous l’AZAP, avec des nominations féminines à des postes clés comme celles de Maman Mayuma Mélanie très longtemps, directrice de la Bibliothèque et Madame Ekyla Liyonda, conseillère du PDG.

D’autres femmes ont assumé des fonctions à des postes de responsabilité en l’occurence des Rédactrices en chef notamment Tshobo Lulengo Thecle et Banzi Bambela Augustine, des conseillères en genre comme Grâce Ngyke Kangundu.

Aujourd’hui, malgré les défis persistants, l’ACP continue de remplir sa mission d’information, honorant ainsi son héritage glorieux tout en s’adaptant à une ère marquée par la modernité.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema 

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