Massacres au Congo : des politiciens belges d’origine congolaise exigent un Tribunal pénal.

Le collectif des élus et mandataires belges d’origine congolaise a exigé, dans une déclaration jeudi, la création d’un Tribunal pénal international sur les massacres commis en République démocratique du Congo, à l’issue d’une conférence de presse tenue à Bruxelles.

« Nous invitons les pays de la communauté internationale à reconnaître enfin qu’un génocide est en cours de perpétration en RDC depuis des années, et exigeons haut et fort la création d’un Tribunal pénal international, en vue de juger les seigneurs de guerre, de mettre fin à l’impunité et de réparer les préjudices causés par toutes ces atrocités », a déclaré le Collectif.

Ces politiciens d’origine congolaise se sont réunis pour la première fois, sans distinction de tendance politique, en vue de « dénoncer la guerre menée par le Rwanda en RDC à travers le mouvement terroriste M23 », craignant que la poursuite de l’escalade dans la partie est de la RDC n’entraîne un risque aggravé de régionalisation du conflit.

Ainsi, ces responsables politiques, hommes et femmes, ont décidé de parler d’une seule voix et d’interpeler la communauté internationale et la Belgique « face à leur silence assourdissant » sur les atrocités commises, et face au double jeu de ceux qui disent condamner l’agression de la RDC par le Rwanda et en même temps adhèrent au mensonge de Kigali sur une collaboration supposée, mais jamais étayée, entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles rwandais du FDLR.

Ils ont dénoncé toute tentative de manipulation à ce sujet, et recommandé la mise sur pied d’une commission d’enquête, sous l’égide de l’ONU, pour faire toute la lumière sur la question, avant de s’insurger contre le partenariat conclu le 17 février dernier par l’Union européenne et le Rwanda en vue d’une chaîne de valeurs sur les minerais stratégiques volés en République démocratique du Congo.

« Nous appelons les États-Unis, l’Union européenne et la Belgique à plus de fermeté envers le Rwanda, à des mesures punitives ainsi que des sanctions administratives, politiques, diplomatiques, économiques et financières, mais aussi à l’exhumation et la mise en application du Rapport Mapping, en vue d’obliger le Rwanda à retirer ses doigts du Congo », ont-ils affirmé.

La rencontre s’est tenue dans une salle archicomble, avec plus d’une vingtaine d’élus et mandataires d’origine congolaise, parmi lesquels des députés dont Pierre Kompany et Nicole Bomele, des échevins comme Lydia Mutyebele, Dorah Ilunga et Jacob Kamuanga.

Parmi les conseillers communaux on a remarqué notamment la présence de Gisèle Mandaila, Mauricette Cinkungu, Laetitia Kalimbirito, Laurent Mutambay et Sylvie Mbombo.

ACP/New-messager-de-la-paix.net

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