La disparition d’une jeune étudiante en sol québécois inquiète la communauté
Depuis le 2 octobre, Alexandra Martine Diengo Lumbayi, une étudiante de 21 ans inscrite à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), est portée disparue. Originaire de la République démocratique du Congo, Alexandra, connue aussi sous le nom d’Alexya Martina, n’a donné aucun signe de vie depuis ce jour, plongeant ses proches dans l’angoisse.
Sa mère, Rosemine Ndjondo, restée à Kinshasa, a lancé un appel poignant à l’aide sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, pour alerter l’opinion publique et retrouver sa fille.
Une communauté étudiante solidaire en action
L’annonce de la disparition a déclenché une mobilisation sans précédent parmi les étudiants de l’UQTR, particulièrement ceux originaires d’Afrique.
Une trentaine d’entre eux, venant du Cameroun, du Congo et du Sénégal, ont entrepris des recherches actives en se rendant sur l’île Saint-Quentin, un lieu que la jeune femme fréquentait régulièrement.
Mardoche Assani, l’un des étudiants, explique : « Nous avons placardé des affiches partout sur l’île, en espérant que quelqu’un ait des informations qui pourraient nous aider. »
La peur s’est installée parmi les amis d’Alexandra. Selon eux, elle se rendait souvent à l’île Saint-Quentin pour prendre des photos, ce qui explique pourquoi les recherches se concentrent dans cette zone.
Des investigations policières intensifiées
La disparition d’Alexandra a rapidement mobilisé la Sûreté du Québec (SQ), qui a déployé des plongeurs pour explorer la rivière Saint-Maurice, non loin du pont Duplessis.
Des recherches terrestres ont également été menées, impliquant la police de Trois-Rivières. Le 6 octobre, un soulier a été retrouvé près de l’eau, soulevant de nouvelles interrogations. Cependant, comme l’indique Luc Mongrain, porte-parole de la police locale, « avant de tirer des conclusions, nous allons effectuer des analyses ADN pour déterminer si cet objet appartient bien à la victime ».
La famille bouleversée par l’incertitude
De l’autre côté de l’Atlantique, Rosemine Ndjondo, la mère d’Alexandra, vit des moments particulièrement difficiles.
Ne pouvant se rendre immédiatement au Canada, elle a partagé sa douleur dans une vidéo déchirante sur TikTok.
« Je suis une mère désespérée, mais je garde espoir. Je ne cesserai pas de chercher ma fille tant que je ne l’aurai pas retrouvée. » Selon elle, Alexandra est une jeune femme sérieuse, focalisée sur ses études en administration des affaires à l’UQTR. La mère espère pouvoir venir rapidement à Trois-Rivières pour soutenir les recherches.
Appel à la vigilance et lutte contre la désinformation
La disparition d’Alexandra Martine Diengo Lumbayi a pris une ampleur internationale, suscitant la mobilisation de la diaspora congolaise et des étudiants de plusieurs pays. Magloire Bidingi, président de l’Association des étudiants congolais de l’UQTR, a confirmé l’organisation d’une battue autour du boisé de l’île Saint-Quentin pour trouver des indices supplémentaires.
« Nous allons coordonner les recherches avec les autorités pour assurer un maximum d’efficacité », a-t-il précisé.
Par ailleurs, les autorités mettent en garde contre les fausses informations circulant sur les réseaux sociaux.
« Il est important que la population ne se fie qu’aux informations officielles diffusées par la police », rappelle le sergent Mongrain, ajoutant que toutes les pistes restent envisagées dans cette enquête.
Un élan de solidarité et d’espoir
Malgré l’inquiétude grandissante, la communauté d’étudiants de Trois-Rivières ainsi que la diaspora congolaise continuent de se mobiliser pour retrouver Alexandra. Affiches, battues, et appels sur les réseaux sociaux se multiplient dans l’espoir de faire avancer l’enquête.
Toute personne disposant d’informations susceptibles de faire progresser les recherches est invitée à contacter la police de Trois-Rivières.
Alors que l’incertitude demeure quant au sort de la jeune femme, sa famille et ses amis gardent espoir de la retrouver saine et sauve.
New-messager-de-la-paix.net avec Radio. Canada