Un million de Libanais contraints de fuir les bombardements israéliens
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a déclaré dimanche lors d’une conférence de presse à Beyrouth que près d’un million de Libanais ont été déplacés en raison des frappes israéliennes, représentant environ un sixième de la population totale du pays.
Cette information, relayée par une source officielle libanaise et citée par les médias internationaux, met en lumière l’ampleur de la crise humanitaire qui secoue le Liban.
« Près d’un million de Libanais sont contraints de quitter leurs foyers à cause des frappes israéliennes. Il s’agit du plus grand déplacement de population de l’histoire du Liban », a affirmé Najib Mikati.
Le Premier ministre a souligné la gravité de la situation, appelant la communauté internationale à intervenir pour soutenir les personnes déplacées et restaurer la stabilité dans la région.
Appel à l’unité et à la paix civile par l’armée libanaise
Dans un communiqué officiel, l’armée libanaise a exhorté la population à maintenir l’unité nationale et à préserver la paix civile face aux tensions grandissantes dans le pays.
Cette déclaration fait suite à la montée des tensions communautaires, exacerbées par les frappes israéliennes et le décès du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi dernier.
« Nous appelons la population à rester unie et à ne pas céder à la violence malgré la situation critique provoquée par les frappes israéliennes. La paix civile doit être préservée à tout prix », a insisté l’armée.
Le communiqué a également souligné l’augmentation des tensions entre les différentes communautés libanaises, notamment en raison du flux massif de déplacés cherchant refuge dans des zones relativement épargnées par les bombardements.
Exode et tensions communautaires : une situation explosive
Les frappes israéliennes, notamment les raids massifs sur la banlieue sud de Beyrouth vendredi dernier, ont poussé des dizaines de milliers de personnes à fuir vers d’autres régions du pays, souvent confrontées à des conditions d’accueil difficiles.
Les déplacés, majoritairement issus de la communauté chiite, ont afflué vers des zones chrétiennes, ce qui a entraîné des frictions dans certaines localités.
Des incidents ont été rapportés dans plusieurs régions où les déplacés ne sont pas toujours bien accueillis, aggravant encore plus la situation déjà tendue.
Pour éviter une escalade de la violence, l’armée libanaise a déployé des blindés et des soldats sur d’anciens points de tension, notamment sur l’ancienne ligne de démarcation qui divisait Beyrouth durant la guerre civile.
Dispositif de secours pour les déplacés : écoles, mosquées et bâtiments publics réquisitionnés
Face à cette crise humanitaire, de nombreux bâtiments publics, écoles, centres sportifs, mosquées et même des couvents ont été réquisitionnés pour accueillir les familles en détresse.
Toutefois, la pression démographique et la précarité des infrastructures augmentent les risques de débordements, d’où l’appel pressant de l’armée pour éviter que la situation ne dégénère davantage.
L’armée libanaise a, par ailleurs, renforcé sa présence dans plusieurs villes du pays pour prévenir d’éventuels affrontements. Des soldats ont été postés à des points stratégiques dans la capitale et dans d’autres régions pour maintenir l’ordre et assurer la sécurité des civils.
Une situation alarmante nécessitant une réponse internationale
Le Liban se trouve aujourd’hui confronté à l’un des plus grands défis de son histoire moderne, avec près d’un million de déplacés internes et une situation de plus en plus instable sur le plan communautaire.
Le Premier ministre Najib Mikati et l’armée appellent à la solidarité et à la retenue face à cette crise sans précédent, mais la situation semble nécessiter une réponse plus large de la communauté internationale pour éviter que le pays ne bascule dans un nouveau cycle de violences.
En résumé, le déplacement massif des Libanais suite aux frappes israéliennes et les tensions communautaires qui en découlent placent le Liban dans une situation critique, nécessitant une attention urgente et des actions concrètes pour stabiliser le pays.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
Source : ACP
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