103 ans après la condamnation de Simon Kimbangu : Un rappel de la lutte pour la liberté
Le 3 octobre 1921 est une date sombre dans l’histoire du Congo : celle de la condamnation de Simon Kimbangu, figure de résistance spirituelle, par un tribunal colonial belge.
Un document de ReveilFm International consulté ce jour par New-messager-de-la-paix.net retrace les péripéties de la lutte de ces deux icônes à quelques jours de la commémoration des 103 ans du triste événement.
En ce 3 octobre 2024, 103 ans plus tard, son héritage continue de résonner, symbolisant la quête de liberté et d’émancipation du peuple congolais.
Simon Kimbangu, accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État », a vu sa peine de mort commuée en détention à perpétuité. Cet événement reste gravé dans les mémoires comme une injustice coloniale manifeste.
Le procès colonial de Simon Kimbangu : Une répression implacable
Simon Kimbangu fut jugé lors d’un procès arbitraire qui ne laissa aucune chance à sa défense. Accusé de sédition et de menace à l’ordre établi, il fut condamné à mort avant que sa peine ne soit commuée.
Ses disciples, eux aussi, furent lourdement sanctionnés, certains écopant de la réclusion à perpétuité.
Né à Nkamba en 1887, Simon Kimbangu est rapidement devenu un symbole de la résistance spirituelle contre le pouvoir colonial. Fondateur du mouvement kimbanguiste, il prônait l’autodétermination et la libération des esprits, une menace directe pour les colonisateurs.
Son emprisonnement pendant 30 ans et sa mort en détention à Elisabethville en 1951 marquent une période cruciale de la résistance congolaise.
Son action spirituelle a non seulement donné naissance à l’Église Kimbanguiste, mais elle a également semé les graines d’une lutte politique plus large pour la libération du Congo.
Kimpa Vita : Une résistance spirituelle honorée à Charleroi, mais interrogée à Tervuren
Kimpa Vita, autre figure majeure de la résistance africaine, fut condamnée au bûcher en 1706 pour avoir défié l’ordre colonial portugais.
Sa statue, récemment érigée à Charleroi, suscite des questionnements.
Si cet hommage à une icône de la résistance africaine semble légitime, certains y voient un détournement de son héritage, une manière de minimiser son combat en le réduisant à une simple image.
Pourquoi Charleroi honore-t-elle Kimpa Vita, une prophétesse Kongo qui n’a jamais mis les pieds en Belgique ?
Kimpa Vita, née en 1684 à Mbaza Kongo, fonda le mouvement antonianiste, un courant religieux prônant l’unité du royaume Kongo.
Exécutée en 1706, elle incarne la lutte pour la liberté et l’identité culturelle africaine. En Angola, elle mena une lutte contre la traite des esclaves et le pouvoir portugais.
Aujourd’hui, son message d’unité et de résistance demeure une source d’inspiration pour de nombreuses générations en Afrique centrale.
Charleroi et Tervuren : Deux mémoires, deux façons de célébrer la résistance
Alors que Charleroi inaugure une statue en hommage à Kimpa Vita, la ville de Tervuren, tristement célèbre pour son passé colonial, prépare une commémoration bien différente.
À Tervuren, où les atrocités coloniales ont laissé des cicatrices profondes, des rassemblements sont organisés autour des tombes des ancêtres résistants, tels que Mbuta Leon Yayi Mpie et Ma Lumeya Kimpa Vita.
Ces visites visent à honorer la mémoire des résistants congolais tout en dénonçant les horreurs du colonialisme. Le 3 octobre 2024 sera marqué par une mobilisation importante à Tervuren, rappelant les 103 ans de la condamnation de Simon Kimbangu.
Héritages partagés : Simon Kimbangu et Kimpa Vita, des figures de résistance intemporelles
Bien que Simon Kimbangu et Kimpa Vita aient vécu à des époques et dans des contextes différents, leurs combats se rejoignent.
Tous deux ont mené une résistance farouche contre l’oppression coloniale, non pas à travers des armes, mais grâce à leur foi et leur vision spirituelle.
Ils ont, chacun à leur manière, incarné l’espoir d’une renaissance spirituelle et culturelle pour leurs peuples. Aujourd’hui, leurs héritages spirituels continuent d’influencer les mouvements de libération et de résistance en Afrique.
L’appel à l’unité et à la mobilisation pour un avenir commun
Le 3 octobre 2024, un appel est lancé à la mobilisation à Tervuren. Cet événement ne se veut pas seulement un moment de recueillement, mais une action concrète pour rappeler l’importance de l’unité dans la lutte contre toutes les formes d’oppression.
Alors que la statue de Kimpa Vita à Charleroi semble susciter des débats, à Tervuren, le message est clair : il s’agit de se concentrer sur l’héritage spirituel et de résistance de ces grandes figures, tout en construisant ensemble un avenir fondé sur la justice, la liberté et la dignité.
Se souvenir des luttes pour construire l’avenir
La mémoire de Simon Kimbangu et de Kimpa Vita, deux figures centrales de la résistance spirituelle africaine, est plus vivante que jamais. Alors que nous commémorons les 103 ans de la condamnation de Kimbangu, il est essentiel de se rappeler que leur combat pour la liberté et l’émancipation ne s’arrête pas à leur mort.
En honorant leur héritage et en mobilisant les forces pour un avenir meilleur, nous perpétuons leur rêve d’unité et de justice pour les peuples africains.
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Source : Réveil FM International
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