La problématique du trafic illicite des perroquets gris et d’autres espèces animales protégées a récemment fait l’objet de discussions à Ubundu, dans la province de la Tshopo, au nord-est de la République Démocratique du Congo.
Une délégation du Parc National de la Lomami (PNL) a rencontré le superviseur territorial de l’environnement pour aborder cette question préoccupante.
Une rencontre décisive à Ubundu
Idris Amisi, superviseur territorial de l’environnement à Ubundu, a révélé que la visite de la délégation du PNL dans la cité a été l’occasion de discuter des défis liés au trafic illicite des perroquets gris et autres espèces protégées en provenance du parc.
« Nous avons reçu la visite d’une grande délégation du Parc National de la Lomami. Avec elle, nous avions discuté de la problématique du trafic illicite des perroquets gris et des autres espèces protégées en provenance de ce parc qui bat le record dans quelques secteurs du territoire d’Ubundu », a-t-il déclaré.
Les causes et les recommandations
Selon Idris Amisi, le trafic est principalement perpétré par des braconniers et des grimpeurs exploitant ces espèces rares. La porosité des postes de contrôle locaux contribue également à cette activité illicite. Pour lutter contre ce fléau, plusieurs recommandations ont été formulées au cours des échanges avec la délégation du PNL :
-nstallation d’un centre d’hébergement pour les perroquets et autres espèces protégées.
– Renforcement des capacités des agents de l’environnement à Ubundu.
– Prise en charge et motivation de ces agents.
– Formation des OPJ(Officiers de Police Judiciaire).
– Disponibilité des matériels de communication et de transport
L’Importance du Parc National de la Lomami
Créé en 1992 et officiellement déclaré parc national en 2016, le Parc National de la Lomami s’étend sur 8.879 km² (887.900 hectares) de forêts humides tropicales de basse altitude.
Situé entre les provinces de la Tshopo et du Maniema, avec des extensions dans les bassins des rivières Tshuapa et Lualaba, le parc est riche en biodiversité.
Il abrite des espèces endémiques telles que le Bonobo, l’okapi, le paon du Congo, et une espèce récemment découverte, le « Lesula ». Le rare cercopithèque dryade, ou Inoko, est également présent dans le parc.
Le Parc National de la Lomami joue un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité en RDC. La lutte contre le trafic illicite des perroquets gris et autres espèces protégées est essentielle pour préserver ce patrimoine naturel.
Les recommandations formulées à Ubundu visent à renforcer la protection de ces espèces et à dissuader les activités de braconnage.
La coopération entre les autorités locales et les gestionnaires du parc est un élément clé pour assurer le succès de ces mesures.
New-messager-de-la-paix.net/Léon Balula
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