Visite de terrain du Premier Président de la Cour de Cassation dans les tribunaux pour enfants de Kinshasa : Une alerte sur les conditions de détention inhumaines.

Une visite de travail en compagnie de hauts responsables de la justice et des droits humains.

Le Premier Président de la Cour de Cassation, le Professeur Elie-Léon Ndomba Kabeya, a effectué jeudi 19 septembre 2024, une visite de travail dans les cinq tribunaux pour enfants de la ville de Kinshasa.

Accompagné de la Ministre des Droits Humains, de représentants du Ministre d’État à la Justice, ainsi que des premiers présidents des Cours d’appel de Gombe et de Matete, cette visite s’inscrivait dans le cadre de l’évaluation des conditions de détention des enfants en conflit avec la loi, notamment en raison de la suspension du transfèrement des jeunes détenus vers le pavillon des enfants du CPRK (Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa). 

Un constat alarmant des conditions de détention des mineurs.

L’objectif principal de cette mission était de s’assurer de la conformité des conditions de détention avec les normes prévues par la justice pour enfants, lesquelles doivent garantir un environnement adapté aux besoins spécifiques des jeunes détenus.

Malheureusement, le Premier Président de la Cour de Cassation a fait face à une réalité troublante.

Il a observé des situations d’insalubrité alarmantes, un manque d’accès à l’eau potable et à la nourriture, ainsi qu’une absence totale de séparation entre mineurs et adultes, allant à l’encontre des principes de protection de l’enfance.

Des hommes et des femmes étaient détenus dans les mêmes espaces que les enfants, ce qui expose ces derniers à des risques accrus d’abus et de violences. 

La suspension du transfèrement au CPRK, une conséquence des événements récents.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que le transfèrement des enfants vers le pavillon du CPRK, censé leur offrir des conditions de détention plus adaptées, est actuellement suspendu.

Cette suspension découle des événements violents survenus récemment au sein de ce centre, plongeant les enfants en conflit avec la loi dans une situation d’attente incertaine. En l’absence de solution immédiate, ces jeunes sont retenus dans des locaux inappropriés, loin des standards internationaux de justice juvénile.

Un appel urgent à l’intervention du gouvernement

Face à cette situation déplorable, le Professeur Elie-Léon Ndomba Kabeya a lancé un appel pressant à l’endroit du gouvernement pour une intervention immédiate et concrète.

Il a souligné l’urgence de restaurer des conditions de détention dignes, respectueuses des droits de l’enfant, et conformes aux objectifs de la justice pour mineurs.

L’amélioration des infrastructures, la mise en place d’un système d’alimentation régulier, et la séparation stricte des enfants des détenus adultes figurent parmi les mesures prioritaires à entreprendre.

Une prise de conscience nécessaire pour un avenir meilleur

Cette visite du Premier Président de la Cour de Cassation et des autorités accompagnantes devrait sonner comme un signal d’alarme pour les décideurs.

Il est impératif que la question des conditions de détention des enfants en conflit avec la loi soit prise au sérieux et que des actions urgentes soient menées pour garantir le respect des droits de ces jeunes citoyens.

Une réforme profonde et rapide du système judiciaire pour enfants est nécessaire afin de prévenir de nouvelles violations de leurs droits fondamentaux.

Le Professeur Elie-Léon Ndomba Kabeya a exprimé son espoir de voir une réaction rapide des autorités compétentes, afin que la situation des enfants détenus à Kinshasa soit améliorée, et que les normes internationales en matière de détention des mineurs soient enfin respectées.

New-messager-de-la-paix.net/Aline Kangamotema 

Vous voulez être informé en temps réel et accroitre votre visibilité ? suivez nous sur:

Notre page Facebook 

Notre chaine WhatsApp 

Notre groupe WhatsApp 

Notre adresse mail professionnelle

contact@new-messager-de-la-paix.net

Partagez l'article via

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *