Mati Diop : Une réflexion sur la « colonialité » à travers *Dahomey*. La cinéaste franco-sénégalaise revisite le rapatriement des trésors royaux du Bénin dans un documentaire métaphysique.

Le retour des trésors royaux du Dahomey : un geste symbolique fort

Mati Diop, la réalisatrice franco-sénégalaise, se penche sur un moment historique marquant : le rapatriement des vingt-six trésors royaux du Dahomey, conservés au Musée du Quai Branly à Paris, vers leur terre d’origine au Bénin.

Ce retour, qui fait suite à des décennies de débats sur la restitution des œuvres d’art africaines pillées durant la colonisation, constitue un événement symbolique de réconciliation culturelle et historique.

Avec son nouveau documentaire intitulé *“Dahomey”*, Mati Diop ne se contente pas de relater les faits.

Elle propose une œuvre qui questionne, avec profondeur et subtilité, la manière dont ces objets, longtemps restés hors de leur contexte originel, peuvent être réintégrés dans l’imaginaire collectif de leurs descendants.

Ce film, qui sort en France le 11 septembre, aborde les problématiques de la mémoire, de la transmission et de la « colonialité », concept que la réalisatrice explore avec une grande finesse.

 Une fable métaphysique au cœur de l’héritage colonial

*“Dahomey”* n’est pas un documentaire traditionnel. Mati Diop adopte une approche singulière, presque spirituelle, pour redonner vie à ces trésors royaux longtemps figés dans les vitrines d’un musée européen.

À travers une narration poétique et métaphysique, elle fait revivre ces œuvres, non pas en tant que simples objets d’art, mais en tant que témoins vivants d’une histoire complexe et douloureuse.

La réalisatrice soulève des questions cruciales sur le rapport entre l’art, l’histoire et la colonisation.

« Je voulais m’interroger sur le taux de “colonialité” dans l’air », confie-t-elle. En d’autres termes, elle explore comment les effets de la colonisation continuent de se manifester, même après la restitution de ces trésors.

Le documentaire devient alors une méditation sur la persistance des relations de pouvoir post-coloniales et sur la manière dont ces objets portent en eux des traces indélébiles de cette histoire.

Une œuvre entre cinéma et réflexion philosophique

Avec *“Dahomey”*, Mati Diop propose bien plus qu’un simple film sur le retour des trésors pillés. Elle inscrit son travail dans une réflexion plus large sur les dynamiques de pouvoir, la mémoire collective et les réparations historiques.

La restitution de ces objets n’est pas une fin en soi, mais un début de dialogue, une ouverture vers une compréhension plus profonde des enjeux liés à l’héritage colonial.

Ce documentaire, à la fois introspectif et engagé, se démarque par sa capacité à combiner le récit historique avec une réflexion philosophique sur le temps, la mémoire et l’art. Mati Diop, à travers sa caméra, nous invite à repenser notre rapport au passé et à envisager de nouvelles façons de réconcilier l’histoire avec le présent.

*Mati Diop, avec “Dahomey”*, réinterroge le processus de restitution des œuvres d’art africaines en proposant une lecture originale et émotive de ce geste historique.

À travers ce documentaire, elle offre une réflexion profonde sur la « colonialité » et les répercussions de la colonisation dans le monde actuel.

Ce film, qui sort en France le 11 septembre, promet d’ouvrir des débats essentiels sur la mémoire, la réparation et l’art comme vecteur de réconciliation.

Ce documentaire s’annonce déjà comme une œuvre marquante du paysage cinématographique et historique, un rendez-vous incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la question des restitutions et à la réappropriation de l’héritage culturel africain.

New-messager-de-la-paix.net/Aline Kangamotema 

Source: Jeune Afrique chaine WhatsApp 

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